«Ma meilleure amie s’appelait Marie. Dans une autre vie, on devait être la même personne. Dans le même corps, avec la même âme. Soudées l’une à l’autre à jamais, comme des siamoises. En plus de Maria, je lui avais trouvé une série de noms. Mais mon préféré, c’était Marie-Bonheur. Ça lui allait tellement bien. On dirait qu’elle était née dedans. Moi, je n’étais pas tombée dans la même marmite. Ce n’était pas le bonheur qui me collait après, mais plutôt la bêtise humaine; ma vie en général était toute croche. Pas moyen d’avoir une vie paisible. C’était une sorte d’ouragan permanent.